On parle beaucoup du 30 novembre 2022, date limite pour faire bénéficier son logiciel médical des financements Ségur proposés par l’État, soit environ 400 € par médecin ayant signé un bon de commande, sans limitation.
Notons au passage et sans commentaire que cette date est fixée au 15 mars pour les pharmaciens !
Rappelons que cette action de « passer commande », outre le soutien à un logiciel dont on est satisfait, a pour conséquence d’empêcher le logiciel de facturer la mise à jour sur les fonctionnalités Ségur au médecin, puisqu’elle a déjà été payée.
Les logiciels qui n’y répondent pas ont encore la possibilité de rejoindre les préconisations Ségur, mais ils ne bénéficieront pas du financement de l’État dans l’état actuel du dossier.
Cette procédure favorise inévitablement les "gros" logiciels et procède de l’idée générale de réduire l’offre. Ce pourrait être pertinent si les "améliorations" Ségur amenaient une performance et un gain de temps nets par rapport à la situation antérieure. Or les retours montrent que c’est rarement le cas.
Quoi qu'il en soit, commander avant le 30 novembre ou pas ne change rien au forfait structure 2022, qui sera payé en 2023 puisque toute cette machinerie logicielle n’est prévue que pour une mise en place en 2023 pour le forfait payé en 2024.
Par contre, dans l’état actuel du texte conventionnel (avenant 9 des médecins), tous les médecins qui ne cocheront pas la case "implication dans les démarches de prise en charge coordonnée" seraient exclus du forfait structure.
Autant dire que le sujet mérite attention !
Aux dernières nouvelles, l’Assurance Maladie a prévu de faire preuve de souplesse, mais les modalités sont encore en discussion.
Le mouvement de décembre devrait d’ailleurs aider à s'assouplir !
Mais on peut aussi se débrouiller pour être à même de cocher la fameuse case de la déclaration forfait structure :
- En étant membre d’une MSP, ESP, CPTS
- En adhérant à sa CPTS si elle existe et si ce n’est pas fait (engagement zéro obligation)
- Ou tout simplement en utilisant un outil de coordination des soins.
Dans le Grand Est, une inscription à Parceo, mis à disposition de tous les professionnels de santé par Pulsy répond au critère. L'utilisation d’un autre outil tel qu'Entr’actes aussi, si un tel outil est déployé le territoire. C’est le cas sur plusieurs secteurs du Grand Est, dont la Moselle et le Bas-Rhin.
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