Pleins feux sur Allison Walsh :

Voici mon récit 

Mai 2023

Allison Walsh

Nous aimons tous les récits.


Les voyages, quels qu’ils soient, sont presque toujours présentés sous la forme d’un récit, avec un début, un milieu et une fin qui nous sont familiers. Ce qui rend certains récits si intéressants, c’est leur description de l’héroïsme, de la lutte, de l’endurance et du courage, souvent face à des obstacles impossibles à surmonter ou à des situations dangereuses (comme Amelia Earhart traversant seule l’Atlantique, le prophète Moïse menant l’Exode des Israélites hors d’Égypte ou encore Neil Armstrong, le premier humain à marcher sur la lune). 

Je suis convaincue que les récits de personnes atteintes d’un myélome, même s’ils ne sont peut-être pas aussi palpitants, rédempteurs ou dignes d’un prix Nobel, ont en commun la même expérience humaine universelle : affronter ses peurs et risquer l’échec pour en ressortir plus fort qu’on ne l’aurait cru possible.  

Voici mon récit...

Je m’appelle Allison Walsh. Je suis née et j’ai grandi dans une banlieue de Toronto avec mes parents et mes deux sœurs. Nous avons également vécu quelque temps en Australie et dans les Antilles, mais ça, c’est une autre histoire que je vous raconterai une autre fois. Mon mari Mark et moi sommes déménagés à Kitchener en 1990, environ quatre ans après notre mariage. C’était le début de l’explosion démographique de Toronto et de ses environs, et nous avons décidé de chercher une plus grande maison dans une plus petite ville afin d’accommoder notre famille grandissante. Kitchener-Waterloo s’est rapidement imposé comme choix.


Lorsque j’ai reçu mon diagnostic en 2017, j’avais 59 ans et j’étais une enseignante à la retraite depuis deux ans.  

2017-2019: Diagnostic et traitements initiaux

Au printemps 2017, j’ai commencé à ressentir des symptômes non caractéristiques qui étaient difficiles à expliquer ou d’en déterminer la provenance. Je souffrais de maux de dos, de maux de tête et d’un certain inconfort intestinal, accompagné de saignements ponctuels au niveau du rectum. Une gastroentérologue m’a alors diagnostiqué une colite et m’a prescrit des stéroïdes.  

Les saignements ont cessé, mais les maux de dos se sont intensifiés à un point tel que je ne pouvais plus sortir du lit. Une visite en ambulance au service des urgences n’aura pas permis de trouver la source de ces douleurs intenses, et j’ai été renvoyée chez moi avec quelques analgésiques. Cette situation s’est répétée jusqu’à ce que, lors d’une visite de suivi chez ma gastroentérologue, mes maux de dos s’intensifient au point de ne pouvoir marcher qu’en boitant, pliée en deux par une douleur atroce. Se doutant bien qu’il ne s’agissait pas simplement d’une colite, elle a appelé une ambulance qui m’a emmenée au service des urgences de l’hôpital le plus près, et elle m’a recommandé vivement de ne pas les laisser me renvoyer chez moi.  

Je lui serai toujours reconnaissante de m’avoir recommandé cela. Sa voix et ses mots étaient dans ma tête et dans mon cœur, me donnant le courage et l’endurance nécessaires pour résister à la recommandation du médecin de faire appel à des services de suivi dans la communauté pour trouver ce que j’avais. J’ai plutôt insisté pour être admise à l’hôpital. J’ai passé plusieurs semaines à l’hôpital avant de recevoir le diagnostic d’un myélome multiple (IgA lambda) avec des lésions lytiques osseuses importantes de la colonne vertébrale thoracique et lombaire causant des fractures par compression.  

Au début, le médecin de garde croyait qu’il s’agissait d’ostéoporose. Je pense que ce qui a compliqué l’évaluation clinique, c’est que je suis arrivée en ambulance de chez la gastroentérologue avec un diagnostic de colite. Je crois que tout le monde cherchait un lien avec cette maladie pour expliquer ma douleur.  


On ne m’a jamais dit le stade de mon myélome multiple, mais j’ai appris par la suite qu’on a presque dû me faire une transfusion sanguine complète. J’étais très mal en point. En raison de mes graves fractures par compression, j’ai subi une kyphoplastie, une intervention qui consiste à injecter un ciment spécial dans les vertèbres afin d’en rétablir la hauteur et de réduire la douleur.  

Je suis rentrée chez moi deux semaines avant le mariage de ma fille Sarah en juillet! Je me souviens m’être demandé pourquoi mes amis et ma famille me semblaient beaucoup plus grands, et pourquoi la robe que je m’étais soigneusement achetée des mois auparavant pour l’occasion, avait besoin d’être ourlée! J’ai découvert que j’avais perdu trois pouces et demi de taille à cause des lésions osseuses! 

Mon retour à la maison s’est accompagné du prêt d’un lit d’hôpital et de soins quotidiens à domicile pour l’administration de médicaments contre la douleur et la mise en place d’une pompe à analgésique qui devait être surveillée et réapprovisionnée par des infirmières à domicile. J’ai également bénéficié des services d’une ergothérapeute qui m’a fourni le matériel nécessaire pour m’aider à prendre mon bain (chaise de douche) et un coussin de lit qui me permet de me surélever suffisamment pour me lever et sortir du lit. 

Mark et moi au mariage de Sarah et Kenny !

Malgré mon état de santé, j’étais déterminée à être présente au mariage de notre fille et, grâce au soutien de ma famille et de mes amis, en particulier Mark, notre fils Andrew, Sarah la mariée, ma sœur Beverly et ma fidèle pompe à analgésique, j’ai pu y assister. Ce fut une journée inoubliable! 

J’aimerais pouvoir dire que je suis l’une des rares personnes à avoir vécu une expérience aussi difficile pour obtenir un diagnostic approprié et rapide, mais ce n’est pas le cas.


Je l’ai appris lors de la réunion inaugurale du groupe de soutien de Kitchener-Waterloo (2018). Nous avons partagé nos expériences de diagnostics erronés, de renvois d’hôpitaux, de douleurs terribles qui semblaient déconcerter tout le monde, avant de recevoir le bon diagnostic et le bon traitement.


La plupart d’entre nous n’avaient jamais entendu parler du myélome multiple avant qu’il ne s’immisce dans nos vies.  

Quatre cycles de chimiothérapie CyborD ont suivi, dont un à l’Île-du-Prince-Édouard. Oui, vous avez bien lu. Juste avant que le cancer n’entre dans nos vies, Mark et moi avions acheté une résidence secondaire là-bas. C’était notre rêve pour la retraite de passer l’été et l’automne sur l’île, avec une maison sur le bord de l’eau. Bien que nous soyons « originaires d’ailleurs », nous avions passé plusieurs étés merveilleux sur l’île quand nos enfants étaient plus jeunes.  


Lorsque mon diagnostic de cancer a menacé de gâcher nos projets, nous nous sommes rebellés.

Profiter de la vie, 2018 

Les patients atteints de cancer sont souvent encouragés à reprendre, dans la mesure du possible, leurs anciens intérêts et activités, et à considérer le cancer comme une partie d’eux-mêmes et non comme la somme totale de leur nouvelle identité. 

Je suis une personne atteinte d’un cancer et, accessoirement,

une patiente atteinte d’un cancer.


Mon identité passe avant tout.

Je sais que cela peut paraître très optimiste, mais je ne dis pas cela pour tenter de minimiser l’impact du cancer sur la vie des patients, des proches aidants, de la famille et des amis, mais seulement pour souligner l’importance de trouver des moyens de vivre en dépit des restrictions imposées par le cancer. De trouver des moyens de nourrir son esprit de la manière qui nous convient le mieux.


Heureusement pour nous, ma merveilleuse oncologue adhère également à cette philosophie et a accepté de prendre des dispositions avec les oncologues du Centre de cancérologie de l’Hôpital Queen Elizabeth à Charlottetown. Sa gentillesse et sa préoccupation à l’égard de ma santé physique, mais aussi spirituelle et mentale, ont été un véritable bonheur. 

Décembre 2017, après la greffe de cellules souches 

Mon autogreffe de cellules souches a eu lieu en décembre 2017. J’ai passé une dizaine de jours à l’hôpital pendant les Fêtes pour me remettre de l’intervention et d’un virus courant dans les hôpitaux que j’ai attrapé pendant mon séjour. J’ai passé une année 2018 relativement calme, choisissant de ne pas recevoir de traitement d’entretien après les difficultés de la greffe.


J’ai rechuté en juillet 2019 et j’ai alors commencé un traitement à base de lénalidomide, de dexaméthasone (dex) et de cyclophosphamide. Le daratumumab, un anticorps monoclonal dont les résultats sont prometteurs chez de nombreux patients atteints d’un myélome, a été ajouté au lot en septembre 2019. 

Au début, j’ai bien aimé la sensation de bien-être et le regain d’énergie procurés par les stéroïdes synthétiques Dex. Il n’y avait rien que je ne pouvais pas accomplir les jours où j’en prenais et notre maison n’avait jamais été aussi propre. Cependant, malgré ses avantages, ce médicament a rapidement perdu son attrait, car je luttais contre l’insomnie et les sautes d’humeur.  

Vraiment? Un autre diagnostic? 

Au cours de l’hiver 2019, j’ai commencé à perdre du poids, assez rapidement, et j’étais constamment fatiguée et plutôt déprimée. Il s’est avéré que je souffrais de la maladie de Graves (il s’agit en gros d’une hyperactivité de la glande thyroïde). J’ai commencé à consulter un endocrinologue qui m’a suivie de près. Après deux biopsies révélant des nodules avec des cellules atypiques, j’ai été inscrite sur une liste d’attente pour l’ablation de ma thyroïde. Il a fallu plus de deux ans pour que ce soit mon tour, et j’ai enfin été soulagée en novembre 2022. 

En avril 2020, alors que j’attendais ma thyroïdectomie, mes analyses sanguines ont révélé que la progression biochimique avait commencé. Dans le langage médical courant, j’avais fait une rechute et j’étais devenue réfractaire, ne répondant plus au traitement d’alors contre le myélome multiple.


Lors de l’appel téléphonique qui a suivi, mon oncologue m’a demandé si je pouvais envisager d’être orientée vers le Centre de cancérologie Princess Margaret pour un essai clinique de phase 3 visant à étudier les avantages d’un traitement expérimental appelé thérapie par lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique, ou thérapie CAR-T. Elle voulait que je considère cet essai comme une option de traitement et non comme ma dernière chance de survie.


J’ai été enthousiasmée par cette opportunité et j’ai accepté sans hésiter d’explorer cette option. Myélome Canada a publié un InfoGuide intitulé Essais cliniques comme option de traitement qui vous aide tout au long du processus de prise de décision et constitue une lecture indispensable pour les personnes qui envisagent de participer à un essai clinique. 

Juin 2021 : Mon parcours avec la thérapie CAR-T 

C’est ainsi qu’a commencé ma quête d’admissibilité. Comme c’est le cas la plupart du temps, voire toujours, pour les essais cliniques, il faut passer une batterie complète d’examens médicaux pour s’assurer de remplir les critères d’admissibilité. Cela est important pour la sécurité du patient et l’efficacité du traitement expérimental, dans ce cas, appelé bb2121 (thérapie CAR-T). Mon évaluation a commencé le 1er juin 2021, et à la fin, il ne restait plus rien à évaluer sur mon corps. Voici quelques-uns des examens les plus atypiques que j’ai suivis : fonctions cérébrales, IRM, ECG, radiographie du corps entier, antigènes de l’hépatite, VIH, syphilis et grossesse. Bien que le processus fût épuisant et long, j’ai aimé la rigueur de mon équipe de soins et son engagement dans ma prise en charge. 

L’essai clinique se composait de deux groupes, dont un seul, le groupe A, est le groupe expérimental (celui qui reçoit la thérapie CAR-T). Le groupe B est, quant à lui, le groupe de contrôle ou de soins standards (celui qui reçoit un régime médicamenteux composé du traitement actuellement disponible contre le myélome). Mais le hasard a fait en sorte que je me suis retrouvée dans le groupe B, le groupe de soins standards. J’étais très déçue et je me suis demandé si les inconvénients et les tracas liés aux déplacements fréquents vers le centre-ville de Toronto en valaient vraiment la peine, étant donné que je ne recevrais pas ce traitement novateur et potentiellement curatif, ou du moins pas tout de suite.  

Pour me remonter le moral, Mark a plaisanté en disant qu’au moins mon cerveau n’allait pas exploser (il faisait référence aux risques et effets secondaires importants qui peuvent être associés à la thérapie CAR-T, tels que le syndrome de libération des cytokines (CRS) et les changements neurologiques tels que la confusion, la désorientation, les crises d’épilepsie et les activités semblables à des crises d’épilepsie). Ainsi, encouragée par le sarcasme de mon mari, j’ai décidé de participer à l’essai dans le groupe B. J’ai reçu une combinaison de trois médicaments : une perfusion d’elotuzumab (un autre type d’anticorps monoclonal comme le Daratumumab), de pomalidomide (un médicament immunomodulateur comme le Revlimid) et de l’omniprésente dexaméthasone. 

Tout se passait bien, jusqu’à ce que ça commence à mal aller. Quelques mois après le début de l’essai, mon myélome ayant évolué, je suis passée au groupe A et j’ai commencé à me préparer pour la thérapie CAR-T. Tous les groupes auxquels on est assigné dans le cadre d’une recherche scientifique (qu’il s’agisse du groupe de contrôle, du groupe expérimental ou du groupe placebo) sont importants et remplissent une fonction essentielle pour tirer des conclusions, quelles qu’elles soient. Ironiquement, nous étions contents que je rechute une fois de plus, car j’allais pouvoir rejoindre les rangs du groupe expérimental.


JE VOULAIS VRAIMENT ESSAYER LA THÉRAPIE CAR-T! Ou du moins, je le croyais. 

Faisant preuve d’une soudaine prévoyance, j’ai imaginé les résultats les plus sombres. J’ai courtisé la peur et l’inquiétude, convaincue que la mort et le désastre suivraient naturellement ma participation au groupe A. D’accord, je l’admets, je suis un peu dramatique et j’ai tendance à exagérer, mais pour ma défense, j’ai dû lire 41 pages avant de signer mon consentement. Quarante et une pages remplies de mots et de phrases comme « risques critiques et mortels », « Santé Canada n’a pas approuvé cette procédure pour un usage général », « conséquences mortelles du syndrome de libération de cytokines », etc. Cela m’a fait penser avec nostalgie au bon vieux temps des prises de sang, des médicaments synthétiques et des perfusions chimiques. « Oh, c’était le bon vieux temps », me suis-je exclamée. Je n’ai pas hésité à affronter mes peurs! 

Il semble important à ce stade d’expliquer brièvement ce qu’est la thérapie CAR-T. J’aimerais vous proposer une excellente vidéo de 2 minutes sur la chaîne YouTube de Myélome Canada intitulée Le myélome multiple : CAR-T (en anglais; également accessible via l’onglet Ressources de leur site Web) qui explique la chose de manière simple et concise. Fondamentalement, la thérapie CAR-T implique la manipulation génétique des cellules T. Ces cellules sont une sorte de globules blancs qui se nourrissent de l’ADN de l’organisme et qui sont capables de produire des anticorps contre la maladie. Il s’agit d’un type de globule blanc qui fait partie du système immunitaire de l’organisme. Les cellules T ne sont pas capables de reconnaître les cellules cancéreuses du myélome multiple comme étant étrangères. La thérapie CAR-T consiste à modifier les cellules T du patient afin qu’ils puissent reconnaître une protéine appelée antigène de maturation des cellules B (BCMA), que les cellules myélomateuses portent à leur surface. Les cellules T bb2121 sont alors activées pour détruire les cellules myélomateuses.  

Du 12 janvier au 1er février 2022 

Le 12 janvier 2022, j’ai dit adieu à mon traitement habituel contre le myélome et j’ai arrêté la prise de tout médicament pour donner un répit à mon système. Mes cellules immunitaires, dont les cellules T, ont d’abord été extraites au cours d’une procédure appelée leucaphérèse. Cette procédure m’a beaucoup rappelé l’extraction de mes cellules souches lors de mon autogreffe en 2017. Au cours de cette procédure, le sang est prélevé par un accès veineux (par cathéter) et traité par une machine qui retire les cellules immunitaires au lieu des cellules souches, comme c’est le cas lors d’une greffe de cellules souches (GCS). Le reste de mon sang m’a été restitué par l’accès intraveineux dans mon bras. 

Les cellules immunitaires prélevées lors de la leucaphérèse ont été envoyées dans un laboratoire où elles peuvent être fabriquées. C’est là que mes cellules T ont été séparées du reste des cellules immunitaires. En laboratoire, un nouveau matériel génétique a été introduit dans mes cellules T à l’aide d’un virus génétiquement modifié. Ces cellules T auxquelles on a ajouté du matériel génétique ont été fabriquées spécifiquement pour moi et sont appelées cellules T bb2121 génétiquement modifiées. Elles constituent désormais une centrale de cellules guerrières capables de reconnaître, de cibler et de tuer les cellules myélomateuses. Cette procédure complexe s’est échelonnée sur 4 à 5 semaines. Les cellules fabriquées ont été congelées et stockées jusqu’à ce qu’elles soient prêtes à être envoyées au Princesse Margaret. 

L’étape suivante consistait à suivre une chimiothérapie anti-lymphocytaire pendant trois jours. J’ai reçu une perfusion de cyclophosphamide et de fludarabine pour éliminer certaines de mes cellules immunitaires, faire de la place au développement de nouvelles cellules T superchargées bb2121 et améliorer la capacité de mon corps à les accepter.   

Cellules T guerrières

1er février : jour de la perfusion 

Heureusement, je n’ai pas eu d’effets secondaires associés à la chimiothérapie anti-lymphocytaire et j’ai été admise à l’hôpital l’après-midi précédant ma perfusion. On m’a donné des médicaments pour réduire les effets secondaires potentiels associés au retour de mes nouvelles cellules T, qui s’est fait en une seule fois. J’ai été suivie de très près à l’hôpital pendant toute la durée du processus d’au moins deux semaines.  

J’ai tout de même ressenti un effet secondaire très courant : fièvre, neutropénie et un syndrome de libération des cytokines (SRC) de niveau 2. Qu’est-ce que le SRC? Il s’agit de la libération de substances chimiques inflammatoires par les cellules immunitaires, appelées cytokines, qui peuvent entraîner de la fièvre, des vertiges, du liquide dans les poumons, des nausées, des maux de tête, un rythme cardiaque rapide, une pression artérielle basse et un faible taux d’oxygène dans le sang. Bien que le SRC puisse être très grave, voire mortel, une intervention rapide et des médicaments appropriés peuvent limiter les effets secondaires les plus graves.

En ce qui me concerne, mon SRC était considéré comme léger-modéré. On m’a donc prescrit un traitement au tocilizumab (qui supprime la réponse immunitaire) et des fluides intraveineux, et le SRC s’est résorbé en quelques jours. Après ma sortie, nous avons dû rester près de l’hôpital pour faire des visites hebdomadaires et des appels téléphoniques quotidiens. Une personne devait rester à mes côtés à tout moment. 

Une fois que je suis passée aux soins hospitaliers de jour, on nous a demandé, à Mark et à moi, de mesurer, de décrire et d’enregistrer mon fonctionnement physique et neurologique quotidien, en mesurant notamment la température, l’apport alimentaire, la tension artérielle, les selles, la copie de phrases, le dessin d’images et les tests de mémoire. Tout cela dans le but de déterminer si je souffrais de nouveaux déficits neurologiques ou physiques.


Si quelqu’un m’avait dit qu’après 36 ans de mariage, Mark et moi discuterions avec enthousiasme du type et de la qualité de mes mictions, je ne l’aurais jamais cru. C’est tout sauf romantique! 

Je récupère sur notre terrasse à l'Île-du-Prince-Édouard après avoir trop travaillé dans le jardin. J'ai encore parfois des douleurs au dos.

Aujourd’hui

Voilà maintenant près de 13 mois depuis que j’ai suivi la thérapie CAR-T et je suis très heureuse de pouvoir dire que je continue à bénéficier d’une réponse complète (maladie non détectée). 

Je ne sais pas si c’est parce que j’ai été tellement habituée à être piquée, perfusée et injectée que ma perception de l’inconfort est faussée, mais mon expérience personnelle de la thérapie CAR-T a été relativement simple et sans douleur.


Bien sûr, certains n’en diront pas autant. Nous sommes tous uniques et réagissons différemment, mais j’ai trouvé ma greffe de cellules souches beaucoup plus éprouvante et ma convalescence plus longue.  

Mon pic-M!

En ce moment, au Canada, la thérapie CAR-T n’est offerte que dans le cadre d’essais cliniques. J’espère que cela changera bientôt et que ça deviendra la norme de soins sur la voie de la guérison.

Je suis très heureuse de savoir que mon expérience me permettant « d’affronter mes peurs » et les résultats des essais contribueront peut-être aux preuves empiriques qui favoriseront l’accès à la thérapie CAR-T pour toutes les personnes atteintes d’un myélome qui en ont besoin.


Cordialement,


Allison

Note du rédacteur: Pour trouver un groupe de soutien dans votre région, ou pour savoir comment en créer un, cliquez ici ou communiquez avec Michelle Oana, directrice du développement et relations communautaires à moana@myelome.ca.

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