La campagne «
L'importance de la surveillance
» de la NPPV s'enrichit cette semaine d'un puissant texte poétique de Rhonda Wiebe, conseillère de la NPPV. Son poème « Qui compte? », publié aujourd'hui sur le blogue de la NPPV, porte un regard franc sur les conditions de négligence sociale dans lesquelles vivent de nombreux Canadiens et Canadiennes - « les exclusions, l'isolement, les jours où vous n'avez d'autre choix que de rester au lit ».
Rhonda Wiebe a beaucoup apporté comme conseillère de la NPPV et comprend le fardeau de souffrances que portent les personnes qui ont des maladies ou des handicaps et qui n'obtiennent pas le soutien nécessaire. Lorsque vivre dans la dignité n'est pas possible et qu'on ne tient pas compte de l'impact quotidien - et cumulatif - de telles conditions, les manquements de la surveillance de l'AMM sont susceptibles d'être catastrophiques :
« Apparemment, quand vous mourrez, quand vous demandez de mourir,
ils scrutent votre pathologie
et inscrivent une maladie
Personne ne saura donc
si vous avez atteint vos limites
Et personne ne comptera
pour connaître ces limites. »
L'émission The Current de CBC a diffusé une entrevue convaincante qui fait écho aux sentiments exprimés cette semaine par Rhonda Wiebe sur le blogue. Dans cette entrevue intitulée « A Compromised Life Is Worth Living » (Une vie compromise vaut la peine d'être vécue), la militante pour les droits des personnes handicapées Ing Wong-Ward soutient que ni un handicap ni une maladie terminale ne dépouillent la vie de sa dignité. C'est plutôt quand le soutien médical et social est inadéquat ou non disponible que les souffrances sont immenses et que l'envie de vivre s'affaiblit.
« À mon avis, nous devons mieux comprendre qui choisit l'aide médicale à mourir, et pourquoi. Le "pourquoi" est absolument essentiel pour moi parce que [...] dans l'ensemble du pays, les gens ne sont pas capables d'avoir accès à des soins palliatifs et à des soins de fin de vie au moment opportun. Les personnes handicapées n'arrivent pas à avoir accès aux mesures de soutien dont elles ont besoin dans plusieurs régions du pays, ce qui diminue grandement l'envie de vivre... »
« Afin que l'aide médicale à mourir soit surveillée de manière responsable, il faut modifier le projet de loi de manière à s'assurer que les renseignements sur les souffrances de la personne fassent état des réalités socioéconomiques associées aux désavantages et à la discrimination que subissent tant de Canadiens et Canadiennes ayant une incapacité. »