Un médecin de la région qui a choisi de rester anonyme a déclaré :
« Hammouria subit des attaques massives. Un par un, les bâtiments sont bombardés dans une volonté d’anéantir toute la zone. Hammouria est devenue une ville fantôme, tout le monde a fui et toutes les installations médicales ont été attaquées. »
Le 8 mars, l'hôpital central de la Ghouta, la maternité et le centre pédiatrique Al Hakeem, les cliniques Al Balsam, le centre de rééducation Al Amal, l'hôpital Dar Al Shifaa, le Laboratoire Central et tous les bureaux humanitaires ont été attaqués. Les plus de 380 000 personnes dans la Ghouta, déjà particulièrement affaiblies, n’ont peu ou plus accès à des soins médicaux alors que les victimes s'accumulent.
Nos contacts sur place décrivent des « villes fantômes » alors que des milliers des personnes ont été forcés de se réfugier vers des zones « plus sûres ». 46 personnes ont été tuées le 8 mars, portant le nombre de morts du 18 février au 8 mars à plus de 1000, sans compter les milliers de blessés. Le 7 mars une attaque chimique, présumée au chlore, a été perpétrée sur la Ghouta, faisant des centaines de blessés. C’est la cinquième attaque chimique depuis le début de l’année 2018.
Le Dr. Ziad Alissa, président de l’UOSSM France, a déclaré:
« Pourquoi le monde n’agit pas pour arrêter le carnage de la Ghouta ? Les enfants arrivent dans les centres médicaux avec des blessures abominables. Les parents et les médecins sont submergés par le stress et le chagrin. La plupart des installations médicales étant fermées, ces blessures ne sont pas traitées et conduisent à des amputations ou pire, au décès de la victime. Le massacre de tout un peuple est inacceptable et je suis effaré par la complaisance du reste du monde. Ce n'est pas une guerre, c'est un meurtre de masse. »