Nous avons tous entendu ces histoires. Ces histoires que nous aimerions oublier ou prétendre ne jamais avoir existé. Malheureusement, ce n'est pas possible. Tout ce que nous pouvons faire, c'est d'essayer de faire en sorte qu'elles ne se répètent plus. « Le jour où le joueur de hockey de la LNH Sheldon Kennedy a dénoncé son entraineur, Graham James, de l'avoir abusé sexuellement une centaine de fois, lorsqu'il était enfant, est le jour où les critères de sélection sont devenus une réalité pour plusieurs organismes. M. Kennedy n'a pas seulement réglé l'histoire avec son entraineur, sa dénonciation a aidé plusieurs victimes à briser le silence.
Cette histoire ne se limite pas au sport. L'histoire de Gary Blair Walker hante plusieurs organismes travaillant dans le secteur vulnérable. M. Walker a admis avoir agressé sexuellement plus de 200 garçons sur une période de 30 ans tout en occupant divers postes de confiance en tant qu'employé et bénévole. Il a été entraineur sportif, policier, maitre scout, conseiller de camp chrétien, chauffeur d'autobus scolaire et instructeur d'arts martiaux. »
Les mauvais traitements envers les personnes vulnérables ont lieu chaque minute et se produisent dans chaque communauté. La violence se produit dans tous les groupes démographiques de divers secteurs (économique, ethnique, religieux et autres). Aucun secteur de notre société n'est à l'abri.
Les problèmes de sécurité, de mauvais traitements physiques et sexuels préoccupent énormément les organismes communautaires œuvrant dans des secteurs vulnérables. La triste vérité c'est que les Nord-Américains sont de plus en plus insensibles aux histoires de violence envers les enfants rapportées dans les médias. Pourtant, ils travaillent au sein d'organismes liés à l'enfance, des groupes sportifs, des compagnies d'autobus, des garderies, des écoles, des campings, des églises, des orphelinats, des refuges et des foyers de groupes.
La protection et la prévention des mauvais traitements doivent être des initiatives stratégiques. Ce n'est pas un projet auquel on s'investit pour un an pour ensuite le laisser de côté jusqu'au prochain scandale. La protection des enfants et des jeunes doit faire partie de nos nombreuses tâches à accomplir. Plusieurs parents (moi incluse) sont d'avis que la protection devrait être notre priorité #1.
Ce n'est pas seulement la bonne chose à faire, c'est notre responsabilité en tant que pays de protéger nos enfants. La Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant nous appelle à prévoir une protection et une aide spécifique aux enfants afin de leur permettre d'atteindre leur plein potentiel à l'âge adulte.
Les normes sont relativement semblables à travers l'Amérique du Nord. Les compagnies d'assurances les soutiennent; quelques-uns iraient jusqu'à dire que les compagnies d'assurances établissent les normes. Elles sont aussi utilisées dans les tribunaux. Elles servent à identifier ce que les gens devraient connaitre et faire dans le but de protéger les jeunes et les enfants dans nos programmes et activités. Nous sommes d'avis qu'il s'agit d'une diligence raisonnable. »
