À LA RENCONTRE D'UN DES VISIONNAIRES À L'ORIGINE DU RRMC :
ALDO DEL COL
COFONDATEUR ET PRÉSIDENT,

MYÉLOME CANADA ET LE RRMC

 
Myélome Canada : Monsieur Del Col, vous devez vous réjouir des progrès réalisés par le Réseau de recherche de Myélome Canada depuis les premières discussions à cet égard, il y a sept ans. Pouvez-vous nous décrire votre vision et comment s'est concrétisé le projet du RRMC?
 
Dre Donna Reece
  ALDO DEL COL : L'idée de former un groupe canadien de recherche sur le myélome est survenue en 2009 lors de la Conférence nationale de Myélome Canada, à Calgary, au cours d'une discussion informelle avec Dre Donna Reece. À cette époque, aucune structure officielle ne permettait l'échange de renseignements et d'idées entre les chercheurs canadiens. Toutefois, suivant l'essor des connaissances scientifiques et l'intérêt grandissant des compagnies pharmaceutiques pour la
Aldo Del Col
recherche sur le  myélome, nous avons profité d'une telle conjoncture et planifié une rencont re annuelle afin d'attirer les plus brillants esprits sur le myélome et de faire progresser la rec herche dans un cadre collaboratif. C'est ainsi qu'est née la Table ronde scientifiq ue. Au cours de notre première réunion en novembre 2010, plusieurs noms avaient été suggérés pour la dénomination du nouveau groupe, dont le Groupe canadien de spécialistes sur le myélome et le Conseil de Myélome Canada, mais nous avions tous consenti à l'appeler le Réseau de recherche de Myélome Canada.


MC : À l'heure actuelle, combien de chercheurs interviennent dans le RRMC et comment de nouveaux membres peuvent-ils s'y joindre?

ADC : Tous les chercheurs et les cliniciens s'intéressant de façon marquée à l'amélioration de la qualité de vie des patients atteints d'un myélome sont invités à manifester leur intérêt auprès du RRMC. La première étape consiste à accepter une invitation à participer à la Table ronde scientifique annuelle à Montréal, une invitation transmise à plus de 50 hématologues et scientifiques chaque année. À ce jour, 20 centres d'un bout à l'autre du pays ont soit participé à un essai clinique du RRMC ou manifesté un intérêt à prendre part à un prochain essai clinique. Il demeure encore quelques centres plus petits qui n'ont pas intégré le Réseau, cependant nous osons espérer qu'ils se joindront après avoir pris connaissance des avantages que représente le RRMC pour leurs patients.   
 
MC : Comment les nombreux chercheurs du RRMC se rencontrent-ils ou échangent-ils des renseignements ?
 
ADC : La géographie de notre pays représente toujours une entrave aux communications. Dans cette optique, étant bien au fait que l'échange de renseignements et d'idées est essentiel afin de garantir la réussite d'un projet de collaboration, tel que le RRMC, nos chercheurs se rencontrent dans le cadre de réunions formelles trois fois durant l'année : en avril, en parallèle avec la réunion annuelle du printemps tenue par le Groupe canadien des essais sur le cancer (CCEC), à Toronto ; en décembre, dans le cadre de la réunion de l'American Society of Hematology (ASH); et en septembre lors de la Table ronde scientifique annuelle de Myélome Canada qui se tient à Montréal. Cette dernière, graduellement devenue l'événement « à ne pas manquer » pour la communauté de recherche canadienne sur le myélome, attire également la participation de chercheurs de réputation internationale, de même que des compagnies pharmaceutiques et des sociétés de biotechnologie.

En outre, nous tenons périodiquement des conférences téléphoniques afin de discuter de projets et de questions précis.
 
MC   : Comment la communauté du myélome pourrait-elle contribuer à soutenir et faire connaître ce programme de recherche?
 
ADC : La réponse est simple, il suffit de stimuler l'engagement communautaire. En premier lieu, plus de patients devraient d'abord prendre part aux essais cliniques. Bien que nous devancions les États-Unis en matière de recrutement pour les essais cliniques, nous demeurons largement en décalage avec l'Europe. Plus les patients participeront, plus vite nous pourrons accroître les essais et publier des données qui contribueront à améliorer les résultats cliniques. En second lieu, la recherche étant coûteuse, j'encourage la communauté à participer aux collectes de fonds locales et nationales, telles que la Marche Myélome Multiple. J'en profite d'ailleurs afin de remercier chaleureusement les milliers de personnes, d'un bout à l'autre du Canada, qui se sont engagées à titre de bénévoles et de marcheurs ou qui ont donné pour la cause !
 
Au fil des années, notre communauté du myélome relativement petite s'est graduellement affermie et est maintenant reconnue...ce qui est attribuable à nos efforts collectifs alignés en vue de maîtriser le myélome pour l'ensemble des Canadiens vivant avec ce cancer encore relativement méconnu.
 
J'aimerais également souligner la contribution de nos partenaires de l'industrie qui ont soutenu et encouragé l'initiative du RRMC au cours des années : Janssen, Celgene, Otsuka, Takeda, Amgen, Karyopharm, Lundbeck, Bristol-Myers Squibb, Novartis, Adaptive Biotechnologies et Sanofi.
 
Un grand merci à Dre Donna Reece et la Chaire de recherche Molly & David Bloom du Centre de cancérologie Princess Margaret, à Toronto, pour leur leadership et leur soutien dans l'avancement de la recherche sur le myélome au Canada.
 
 
MC : Nous vous remercions, Monsieur Del Col d'avoir partagé vos connaissances avec la communauté du myélome. Afin d'obtenir de plus amples renseignements ou pour toute question, vous pouvez joindre monsieur Del Col à l'adresse courriel suivante :

adelcol@myeloma.ca 

 
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